Voyage en Alaska, Lundi 13 Juillet 2015, Jour 43, Anchorage, Alaska.

Dans notre planification du voyage, on tente de faire les GEM (Great Experiences for members), les petits diamants des guides touristiques du CAA. Il y en 13 pour tout l’Alaska. Il y en a 2 dans Anchorage, le musée que nous avons visité hier et celui d’aujourd’hui.

Les deux se complètent et nous obtenons un meilleur prix d’entrée, ce que nous aurions dû recevoir hier au premier musée. C’est un grand site qui représente la culture des 8 groupes d’autochtones qui habitent l’Alaska depuis au moins 10,000 ans. On y forme les jeunes sur leur culture pour la présenter au monde. On commence par une session de danse et chants.

Plusieurs artisans travaillent dans ce musée et vendent leurs créations. Le site est immense, il y a un beau petit lac autour duquel on a construit des habitations représentant les diverses façons, des autochtones, de vivre en Alaska. Les bâtisses ont été quelque peu modifiées, les portes, planchers, lumières sont des choses qui n’existaient pas dans le temps et que nous devons avoir pour la sécurité des visiteurs.

Dans les maisons originales, les planchers étaient en terre ou couvert par des peaux de buffles musqués et les portes étaient des petits tunnels. Une seule entrée par habitation. Il n’y avait pas de code du bâtiment. Il y avait une fenêtre sur le toit de la bâtisse, qui était faite à partir d’un intestin de morse, c’est résistant, imperméable et transparent.

Les outils comme le couteau Ulu étaient fait à partir d’os et de pierres très durs. Dans les planchers il y avait une espèce de bain de vapeur, On faisait la vapeur à partir de pierres chauffées. On chauffait et s’éclairait avec des lampes à l’huile de phoques, baleines etc.

Sur les côtes, certaines de ces habitations rondes, en partie souterraines, avaient une entrée sur le toit. C’était pour se protéger des grands vents qui seraient entrés par tout autre type de porte, et auraient soulevé les toits.

La dernière habitation est celle des Haidas, ils se servaient d’immenses arbres pour bâtir leurs maisons. La porte en ovale est un trou dans un arbre. Dans le temps, les indiens étaient plus minces et le trou était beaucoup plus petit. Les visiteurs entraient toujours de reculons. C’était une façon pacifique d’entrer, on ne peut  pas être trop dangereux quand on se présente les fesses en premier. En fait on est très vulnérable. 

Il y a un peu de tout sur le site, une machine à pêcher, des chiens de traineau, des artisans, des jeunes qui font des démonstrations des jeux eskimos. Des poupées  à 500$ dans la boutique de souvenirs. Fait intéressant, les autochtones, ne se servaient pas de chiens pour tirer leurs traineaux avant que l’homme blanc arrive et leurs vendent des armes à feu. C’était trop difficile de tuer le gibier et des chiens qui trainent un traineau ca bouffe beaucoup. Les chiens étaient utilisés pour chasser seulement. Les gens trainaient leurs traineaux qui étaient fait de peaux, ce qui glisse bien et qui a une certaine grip, à rebrousse poils. C’est un système qu’on a emprunté pour nos skis de randonnée hors-piste pour la traction. On met des peaux sous nos skis.

A date, on n’a rien inventé dans les traineaux, ski, kayaks. On a simplement copié. Pour ce qui est des kayaks, ils étaient faits à partir de peaux de phoques de femelles. Les peaux des mâles, sont pleines de trous, suites aux bagarres.

On croise souvent des véhicules de voyage assez spéciaux, aujourd’hui ce sera un Land Rover modifié par un français.

On finira la journée en allant marcher un 5 kms dans les montagnes autour d’Anchorage. Beaucoup de gens locaux et leurs familles marchent, nous étions par contre, à peu près,  les seuls touristes. Une belle marche, difficile, même si elle s’appelait Flat Top, il ne  faut pas se fier aux noms. Une belle journée.

Comme nous partons demain, il y a toujours beaucoup d’administration et préparations à faire. On recharge tout ce qui est à batteries, car nous ne savons jamais ou nous allons demeurer dans les prochains jours. On recharge, le module internet, le téléphone, le rasoir électrique, les tablettes, piles de caméra, l’ordinateur, piles de la caravane,  et on s’assure que toutes les adresses pour le lendemain sont dans le GPS.

Demain matin, je dois remplir le réservoir, d’eau et vider les eaux grises et noires, vérifier les pneus et les regonfler si nécessaire avec le compresseur. Le compresseur fonctionne à partir de la batterie du camion. Donc il faut pouvoir mettre le nez du camion près des roues de la caravane. Sinon ça prend long de boyaux.

Il y a de  la planification à long terme, comme le prochain changement d’huile dans 3,000 kms et ce matin j’ai réservé le ferry entre Haines et Skagway. C’est un trajet d’une heure qui nous sauvera 375 kms, une journée de voyage. On ne peut pas faire les réservations en ligne quand il s’agit d’une caravane, il faut parler avec un agent d’Alaska Maritime Highway, l’agence qui contrôle les traversiers. Ca va très bien, mais il faut avoir toute l’info sur notre équipement. On paie par carte de crédit et ils nous confirment par internet la réservation. Donc on traversera à Skagway le 27 juillet, faut maintenant planifier pour être là.

Sur le retour de la marche, je passe chez Apple, j’ai encore un problème de connections entre ma tablette et le module internet, c’est un code 18, le problème se trouvait à 18 pouces de l’écran. Et finalement, on fait le plein de jus, eau, fromage, desserts et bars tendres chez Costco. On y trouve finalement les Aussie bites qui ne se vendent qu’aux Costco américains. Un petit dessert  australien, auquel les Comete nous ont initiés en Arizona. Finalement, à chaque jour, je recycle toute l’information touristique dont je n’ai plus de besoin. Et je fais ma liste pour les prochains jours. L’itinéraire pour le lendemain, que je bonifie avec le Mile Post qui incidemment est en vente à rabais chez Costco. Je fonctionne toujours avec une petite liste, car j’ai trouvé au cours des années qu’une petite liste c’est beaucoup mieux qu’en grande mémoire.

Donc en conclusion si certains de vous pensent qu’on est en vacances, détrompez-vous c’est l’enfer. On quitte demain matin pour Homer, mais comme on ira marcher sur un glacier en chemin, probablement qu’on devra s’arrêter en chemin,  probablement dans un parc sans service et ou toutes les piles rechargées serviront.