Voyage au Mexique, Lundi 8 Janvier 2018, Jour 69, Los Barriles, Mexique.

Aujourd’hui, nous commençons à planifier notre départ. Donc ce sera une bonne journée d’administration. Nous commençons par aller porter notre lavage au lavanderia. En faisant ma réconciliation bancaire, j’ai réalisé que lorsque j’ai fait mon dernier retrait de pesos le 26 décembre, on m’a chargé ce retrait deux fois. J’ai sorti 7,000 pesos et j’ai payé en double. Il me manque presque 500$ canadien dans mon compte.

Je passe à la banque mexicaine pour régler la situation. Le responsable sort l’historique de la transaction et me confirme que je n’ai reçu que 7,000 pesos. J’ai eu de la difficulté à le faire et le guichet automatique m’a finalement éjecté du système. Ici, on fonctionne avec la banque qui est dans le village et ce n’est pas toujours facile avec nos cartes de retrait canadiennes. A la moindre erreur, le système mexicain croit qu’il a affaire à un fraudeur et t’éjecte.

Donc en résumé, la banque mexicaine n’a pas pris mon deuxième 500$, ce montant est dans les nuages entre le Mexique et le Canada et je dois régler la situation avec la Banque de Montréal. Je les contacte, ils feront une enquête et dans environ 21 jours, ils créditeront mon compte. Le préposé de la Banque de Montréal est aussi frileux que le Mexicain, et il m’a posé beaucoup de questions pour s’assurer que j’étais bien la bonne personne.

De retour, j’attaque le problème de la journée. Je dois faire les réservations du traversier pour les trois couples. En principe, c’est simple, nous sommes déjà aller visiter les bureaux de la compagnie. Ils m’ont donné un numéro à Mexico, ou je peux faire les réservations en anglais. Mais, ça ne fonctionne pas. C’est un message enregistré qui nous réfère au site web de la compagnie.

Le site web de la compagnie n’est pas adapté pour notre type de clientèle. On peut enregistrer le camion, mais pas la caravane. Il raccourcit même mon camion de 2 pieds. Le site ne prend pas en considération l’âge des voyageurs et ne donne pas l’escompte pour les gens plus matures.

Comme on ne peut se présenter au traversier avec un équipement de 20 pieds sur papier lorsqu’en réalité on mesure 47 pieds. On décide donc de se rendre au bureau de la compagnie à La Paz, un périple de plus de 200 kms aller/retour. Il n’y a pas de marge d’erreur, on apporte donc tous les documents possibles pour pouvoir faire la transaction.

Sage décision, car on aura besoin des 2 passeports, des cartes d’immigration, des documents d’importation des camions et caravanes et surtout de nos cartes de crédit. Pour eux, la caravane n’est pas importante, c’est le camion qu’il rallongeront, sur papier, jusqu’à 16 mètres si nécessaire. En résumé pour acheter un billet de traversée, on doit rencontrer tous les règlements de la douane. C’est exactement comme traverser la frontière mexicaine de nouveau.  Comme on a bien fait la paperasse lorsque nous avons traversé la frontière originalement, tout se passera bien. C’est juste long et ardu.

Une heure et 800$ plus tard, on quitte les bureaux de la compagnie de traversiers avec notre petit kit de voyageurs. Deux beaux petits carnets avec tout ce qu’il faut pour monter à bord, camion, caravane, épouse. Le rabais pour l’épouse en en vertu de son âge, des numéros de siège et des billets pour le souper. Des amis sur le camping qui ont fait la traversée nous ont conseillés d’aller manger de bonne heure pour ne passer sous la table. Nous aurions pu réserver des cabines, mais avons opté pour de simples sièges, le plan est de coucher dans le port sur le continent à notre arrivée. En espérant que la mer sera belle, c’est une traversée d’environ 9 heures. Nous devrions arriver vers minuit.

Donc, jeudi prochain, nous prendrons le traversier et commencerons la deuxième partie de notre voyage. C’est le début du retour, qui s’effectuera à travers le Mexique colonial sur une période de 2 à 3 mois.