vendredi 19 janvier 2018

Voyage au Mexique, Mardi 16 Janvier 2018, Jour 77, Batopilas, Mexique.

On doit quitter Creel vers 9h pour Batopilas, Au déjeuner, Cesar notre contact nous informe que ce sera un peu plus tard, vers 11h30, finalement ce ne sera qu’un début d’après-midi. Ce sera le seul inconvénient des 2 jours de visites. C’est souvent comme cela que ça se passe au Mexique. Cela nous donnera le temps de visiter le musée local et de faire quelques achats à la coopérative. On s’achète aussi du fromage Mennonita et des biscuits. Il y a une petite communauté Mennonite qui produit du fromage dans le coin.

Il y a beaucoup de chiens affamés à Creel et d’enfant qui quêtent ou vendent des souvenirs. Les deux font les yeux doux pour avoir leurs pitances.  Le musée est très beau et raconte l’histoire des Tarahumaras, ces derniers portent généralement une longue chemise et pas de pantalons, dans le sud, car à Creel présentement, ça gèle à toutes les nuits. On en croisera quelques-uns à Batopilas portant ce costume national. Malheureusement je n’ai pas de photo sauf celle du musée. Le musée compte aussi une belle momie.

Il y a deux églises à Creel et le plus bel hôtel est le Best Western qui est très bien décoré. Nous verrons des funérailles, le cercueil est dans une boite de pick up avec une croix et tous les enfants qui sont trop jeunes pour suivre le camion à pied.

On s’arrête sur le bord d’un lac pour diner, on mangera notre fromage mennonite debout, car les chiens sont achalant, ils surveillent chaque miette qu’on échappe, ils ne sont pas agressifs, mais affamés. Malheur, Jean-Guy qui coupe les morceaux de fromage avec son canif, échappe la brique. Mais heureusement, il est plus rapide que le chien mexicain, et récupère le fromage. Une seconde de plus et on perdait notre diner.

Nous voyageons à bord d’un gros SUV Ford, en très bon état avec des pneus neufs. Notre chauffeur Samuel est excellent, il conduit bien, et se sert des freins et du moteur pour ralentir.  Nous prendrons des pauses aux endroits pittoresques, tel le Cerro de Pastel (montagne gâteau). Nous avons 129 kms à parcourir, nous prendrons 4 heures, en autobus, ça prendrait 8 heures.

Un gros camion vient d’avoir un accident, le chauffeur a enjambé et arraché un bon 100 pieds de garde-fou. Il a tout arraché sous le camion, il est assis sur le bord de la route avec son passager et ils ont l’air découragés. La route est en lacets, il y a beaucoup de débris qui descendent des montagnes. On descendra de 2100 mètres.

Notre hôtel est juste avant d’arriver à Batopilas, une espèce de gros château mexicain, à flanc de montagne. La chambre est immense et nous avons une douche dans un gros bain en métal.

Batopilas est un village magique, les espagnols y ont opérés des mines d’argent dès 1740. La légende veut que les pierres de la rue soient en argent. C’est un américain qui a finalement construit la dernière mine en 1890. Tout a été apporté à dos d’ânes. C’est la deuxième ville au Mexique à avoir été électrifiée, après Mexico. L’aqueduc, construit en 1890 fonctionne toujours. Entre Creel et Batopilas, la température peut varier de 30 degrés Celsius.

C’est aussi une ville du Cartel. On croisera quelques civils armés jusqu’aux dents. Ils voyagent en gros SUV ou en beau pick-up neufs. À l’intérieur de 2 minutes on rencontre un camion de policier et ensuite un camion du Cartel. Pourtant la ville n’a qu’une seule rue principale et compte environ 1500 habitants. Les gens du Cartel ne sont pas intéressés par les touristes, ils vérifient tout de même discrètement qui sont les gens en ville. Ils connaissent les guides touristiques et les camions utilisés pour transporter les touristes. Notre  chauffeur, Samuel,  est prudent et évite ces gens.

A un moment donné sur la petite rue principale on rencontre une grosse voiture Chrysler, Samuel, s’arrêtera et laissera l’auto passer. C’est un chef local du Cartel, il nous regardera en passant. En fait le Cartel, c’est un peu comme nos motards, c’est un employeur local qui fait ses affaires. Quand l’armée vient en ville, le Cartel quitte la ville et y revient quand l’armée retourne à leurs bases. Finalement, même si c’est une ville sécuritaire pour les touristes, je serai tout de même attaqué.

Un oiseau qui niche dans les arbres centenaires de la place centrale fera ses besoins sur mon chapeau.  Heureusement, un petit oiseau car les dommages ne seront pas plus grand qu’un 10 cents. On visitera la ville à pied, on traversera la rivière sur un pont suspendu avec des indiens du coin. Même dans les 80 ans avancés, ils grimpent facilement les longs escaliers.

L’autobus du coin, c’est un camion avec une grande boite ou tout le monde s’empile. Il y a une belle église et sur la place centrale un monument en argent qui est un cowboy et sa mule transportant des lingots d’argent. C’était la façon de transférer l’argent à Chihuahua, une distance de 400 kms. Un cowboy s’occupait de 5 mules, et prenait 2 semaines à effectuer le trajet.  Ces sentiers sont aujourd’hui utilisés par des motocyclistes. Il y a 60 motocyclistes hors-pistes présentement en ville.

C’est en 1982 que la première voiture s’est rendue à Botapilas.  La route est maintenant pavée, malgré les éboulements constants sur tout le parcours. Nous souperons dans un petit resto sympathique ou des dizaines de cartes d’affaires sont placées sous la nappe transparente. J’y laisserai ma carte de voyageur.

































































































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